Pourquoi la Bretagne est touristique ?

Pourquoi la Bretagne est touristique ?
Pourquoi la Bretagne est touristique ?

Un peu d’histoire sur la Bretagne

« C’est bien connu, la Bretagne est une destination touristique ! Et pourtant, elle fut longtemps une région très peu attractive qui fit peur aux habitants des autres régions. Pourtant, la Bretagne est peuplée depuis longtemps : les premiers habitants sont arrivés au Néolithique, et les Celtes sont arrivés au IVe siècle avant Jésus Christ.

La Bretagne est une terre de contrastes : côtes rocheuses et littorales, montagnes, plateaux et vallées, mers et lacs, lacs et rivières.

Ces contrastes ont été les éléments fondateurs d’une identité culturelle très forte, le fameux « Breizh ».

La Bretagne est une région insulaire, donc coupée de la France continentale, ce qui a contribué à son autonomie, à sa culture.

La Bretagne est aussi une région de frontière : la mer, les montagnes n’ont pas favorisé les échanges entre la Bretagne et le reste du monde. Ainsi, les Bretons sont restés attachés à leur culture, et ils ne se sont pas laissés détourner du Breizh.

Après la guerre de Cent Ans, la Bretagne fut gouvernée par des rois anglais, dont la dynastie des Tudor.

C’est la fin de cette domination qui a favorisé le développement économique de la Bretagne, grâce aux plantations de betteraves sucrières et à la pêche.

Aujourd’hui, la Bretagne est une région touristique pour ses plages, ses lacs, ses forêts, mais aussi pour sa gastronomie : les « crêpes », le « kouign amann »,

La Bretagne a le vent en poupe en matière de tourisme.

C’est une opportunité énorme : la région a une identité forte. Les gens viennent pour les paysages, la tranquillité, la plage, mais aussi pour l’intérieur. « La Bretagne est reconnue comme un territoire préservé », souligne Anne Gallo, vice-présidente du conseil régional du tourisme et présidente du Comité régional du tourisme (CRT) Bretagne depuis 2015.

bretagne tourisme

Pour l’élue, la Bretagne a tout pour se positionner comme un phare de slow-tourisme, c’est-à-dire un tourisme au grand air (propre et iodé !) et déconnecté. La fréquentation des itinéraires bretons en halage, par exemple, a augmenté de 6 %.

Chaque année, 83 % des touristes français et 17 % des touristes étrangers se rendent en Bretagne. Si les familles continuent d’avoir largement recours à l’automobile, l’ouverture d’une ligne à grande vitesse a incité la direction régionale de la SNCF à collaborer avec tous les acteurs de la région pour « créer le TGV et la vie qui va avec. » « En Bretagne sans ma voiture » est le nom de cette initiative.

Environ 7 à 8% des touristes visitant la Bretagne arrivent en train. 350.000 Parisiens n’ont pas accès à l’automobile, et les Anglais, Allemands, Hollandais et Espagnols, ainsi que les Italiens, devraient être de plus en plus nombreux. « Il est clair qu’il y a un maillon entre le moment où un visiteur entre dans un terminal et sa destination finale ». Historiquement, le monde des transports publics s’est orienté vers les résidents plutôt que vers les touristes. « L’arrivée d’une ligne à grande vitesse en Bretagne nous a donné l’occasion de chercher des solutions et d’attirer de nouveaux clients », explique Isabelle Camillerapp, responsable de l’innovation territoriale de SNCF Bretagne (en photo).

Des vacances clés au creux de la main

C’est ainsi qu’en 2015, un groupe de travail a été constitué, comprenant l’ensemble des acteurs du tourisme, du transport et de la mobilité, privés et publics, ainsi que des institutions, dont la Région, le CRT, la CCI de Bretagne et l’Ademe. « Notre défi était de permettre aux touristes de rejoindre leur destination en moins de quatre heures, de se déplacer sur place et de se faire plaisir. » Nous voulons que le touriste, qu’il soit en couple ou en famille, puisse vivre simplement, d’une activité à l’autre, afin de vivre une expérience de vacances unique, incluant l’inattendu. Le plus difficile a été de tout coordonner : réservations de trains, location de véhicules électriques ou de vélos, hébergement touristique et activités. » Ils s’appuient évidemment sur des partenaires qui ont accepté de suivre les règles du jeu, ainsi que sur des agences de voyage comme Funbreizh.

Le premier séjour clé en main en bonne et due forme a eu lieu au printemps 2017. « À l’heure actuelle, plus de 80 séjours ‘En Bretagne sans ma voiture’ sont disponibles sur le site du CRT. » Des séjours de deux ou trois nuits « sans mauvaise surprise », où tout est minutieusement planifié et exécuté. Il suffit de monter dans un train et de se laisser guider. La rade de Brest, la Côte de Granit Rose, le Golfe du Morbihan, la Côte d’émeraude sont à découvrir. Entre-temps, le CRT a lancé une campagne massive en faveur de la mobilité, affirmant que la Bretagne dispose d’un avantage unique. Chaque Destination peut utiliser le Trotter Game, un serious game créé par CCI Innovation Bretagne, pour imaginer de nouveaux circuits.

La priorité est donnée à la qualité de l’accueil.

Le CRT a « découplé » le territoire en dix destinations touristiques (dont une dédiée aux îles bretonnes), d’où une abondance d’options de vacances. « Il est essentiel pour un voyageur d’avoir une idée de ce qu’il verra à son arrivée. Chaque endroit a sa propre stratégie de développement et de marketing, et il n’y en a aucune pour les côtes et le littoral ! « La destination Cur de Bretagne/Kalon Breizh a un énorme potentiel, affirme Anne Gallo.

La qualité de l’accueil et du service sont des facteurs importants de la fidélité des vacanciers. Certes, la Bretagne est connue pour sa convivialité et sa chaleur, mais « si une entreprise veut être prospère, elle doit disposer d’espaces d’accueil de qualité et adaptables. » « Les infrastructures doivent être de la meilleure qualité possible », précise Jean-Paul Chapalain, vice-président du CRT et membre de la CCI Bretagne. Et, selon l’élu, cela vaut pour « tous les types de clients ».

Cependant, il peut être difficile de fournir un excellent service lorsqu’il y a un manque de personnel, un problème auquel les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration sont de plus en plus confrontés. « Ils ont du mal à recruter des travailleurs saisonniers, et ces derniers ont du mal à trouver du travail car les destinations touristiques offrent des salaires plus élevés », explique le président de la CRT. L’Umih réfléchit également à des idées innovantes en matière de logement. « Une autre option est une réduction des taux de patronage pour les professionnels de l’hôtellerie-restauration qui embauchent des travailleurs saisonniers en CDI. Une proposition qui sera présentée prochainement au gouvernement.

Des vacances bretagne clés au creux de la main

Les locaux et les visiteurs sont tous les bienvenus.

En plus de retenir les vacanciers qui connaissent déjà la région, les acteurs économiques souhaitent élargir leur offre à de nouvelles démographies. C’est le cas des excursionnistes, c’est-à-dire des Bretons ou des habitants du sud-ouest de la France qui ne restent qu’une journée et n’ont pas d’endroit où loger. Selon l’étude Reflet 2016 du CRT, ils représentent 2 300 millions d’euros de retombées économiques.

La Cité de la Pêche de Guilvinec, Haliotika, a investi 733 000 € pour améliorer l’expérience des visiteurs.

« Pour la plupart, ce sont des seniors très dynamiques avec lesquels nous devons faire un gros travail de sensibilisation sur la bonne utilisation du train », précise Isabelle Camillerapp. Il est même possible que dans un avenir pas si lointain, les voyageurs puissent réserver un acheminement « porte-à-porte ». Tout ceci est l’objectif du projet « bouton j’y vais » qui en est à ses débuts. Un outil de navigation capable de proposer à un voyageur une combinaison d’options privées et publiques pour le conduire à destination. « La SNCF aime expérimenter en Bretagne. C’est le territoire le plus avant-gardiste en termes de combinaison entre tourisme et gestion de la mobilité. BreizhGo en est l’illustration idéale. Cet outil est compatible avec tous les matériels déployés par la SNCF ».

Les touristes d’Amérique du Nord ou d’Asie constituent une autre cible d’étude. Une délégation de professionnels du tourisme canadiens sera accueillie au départ de la Route du Rhum pour découvrir la région. Les acteurs économiques envisagent également le marché chinois. « Il ne s’agit pas d’attirer des automobiles touristiques, comme certains peuvent le croire, précise le président du CRT. Nous souhaitons toucher une famille au pouvoir d’achat particulier qui visite la France pour Paris, la Côte d’Azur ou l’Alsace mais qui n’a pas encore envisagé la Bretagne. »

Saint-Quay-Portrieux : l’office de tourisme crée ses propres séjours pour séduire une clientèle locale.

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